Comprendre la corrélation entre les supports financiers

Article publié le 04/07/2023

Les investisseurs doivent sélectionner soigneusement leurs placements et les diversifier afin de réduire l’impact de la volatilité des marchés sur leur portefeuille. Pour cela, il est important de comprendre la corrélation entre les instruments financiers.

Qu’est-ce que la corrélation ?

La corrélation signifie qu’une hausse ou une baisse du prix d’un actif peut avoir un impact direct et tangible sur d’autres actifs, même très différents. Les actifs individuels peuvent être corrélés de différentes manières :

Corrélation négative : par exemple, si le prix du pétrole augmente, le cours des actions des compagnies aériennes peut baisser. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’augmentation du coût du carburant fait grimper les coûts d’exploitation des compagnies aériennes. Cela peut avoir un impact négatif sur leur rentabilité et faire baisser le cours de leurs actions. On parle, dans ce cas, de corrélation négative.

Corrélation positive : l’influence des devises sur les cours des entreprises exportatrices en est une illustration. Par exemple, une dépréciation de l’euro par rapport au dollar américain aurait un effet positif sur les entreprises européennes qui exportent vers les États-Unis. Inversement, les exportations des entreprises américaines vers l’Europe deviendraient plus chères. La même évolution peut donc déclencher une corrélation positive ou négative.

Corrélation pour les matières premières : l’or et l’argent présentent souvent une corrélation positive, car ces deux métaux précieux sont utilisés comme valeur refuge. De même, le prix du cuivre peut être corrélé à celui du pétrole, car ces deux matières premières sont utilisées pour la production d’énergie et de biens. Ces exemples montrent à quel point il est important de comprendre la corrélation des actifs lors de la construction d’un portefeuille diversifié.

Des corrélations pour diversifier

En combinant des actifs non corrélés, les investisseurs peuvent réduire les risques spécifiques de chaque actif ainsi que les fluctuations de leur portefeuille. Cela leur permet d’obtenir des rendements potentiellement plus stables. Par exemple, il est possible de combiner des actions et des obligations d’État. On suppose que ces deux classes d’actifs ont une corrélation faible, voire négative, comme cela a été le cas dans la plupart des cas au cours des vingt dernières années.

Toutefois, la corrélation entre les actifs peut évoluer au fil du temps. Il est donc important de la vérifier régulièrement. Entre 2000 et 2020, les obligations et les actions ont eu tendance à évoluer en sens inverse, les baisses d’une classe d’actifs étant compensées par les hausses de l’autre. En période de baisse des indices boursiers, les obligations offraient donc aux investisseurs une certaine protection de leur patrimoine. Cependant, en 2022, les actions et les obligations ont subi plusieurs chocs simultanés. Ces deux classes d’actifs importantes, qui déterminent l’évolution des marchés, ont évolué dans la même direction face aux pressions inflationnistes. Il est donc important de connaître les facteurs qui peuvent faire varier leur corrélation au fil du temps.

Exemple de l’indice Cac 40

Par exemple, un investisseur souhaitant investir dans l’action la moins corrélée au Cac 40 pourrait opter pour les actions Hermès ou Véolia, qui présentaient la corrélation la plus faible avec l’indice phare français en 2021.

À l’inverse, en 2022, Thales (+59,5%) et Total Energies (+33,7%) ont la corrélation la plus faible avec le Cac 40 (-12%).

Ceci montre que : la prise en compte des corrélations dans la diversification des portefeuilles peut contribuer à réduire les risques en répartissant les investissements entre différents actifs et classes d’actifs tels que les actions, les obligations, les matières premières, les devises et l’immobilier.

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