Une proposition de loi déposée fin juin vise notamment à aligner le Plan d’Epargne en Actions (PEA) sur les avantages successoraux de l’assurance vie. Cette évolution, si elle était adoptée, pourrait renforcer considérablement l’attractivité du PEA dans une optique de transmission patrimoniale. Mais même dans sa forme actuelle, le PEA demeure un véhicule d’investissement particulièrement intéressant pour les épargnants souhaitant investir en actions françaises et européennes.
Accessibilité et souplesse
Le PEA est très accessible : il peut être ouvert facilement, souvent sans exigence de montant minimum à l’ouverture, directement en ligne ou par l’intermédiaire d’un conseiller financier. Cette simplicité permet à tout profil d’épargnant, du débutant à l’investisseur aguerri, de démarrer une stratégie d’investissement en actions.
Le plafond de versement est fixé à 150 000 € pour le PEA classique, ce qui constitue déjà une enveloppe significative pour construire un portefeuille diversifié. Il peut s’additionner au PEA-PME (centré sur les investissements en titres éligibles de petites et moyennes entreprises) pour augmenter au total ce plafond à 225 000 €.
La proposition de loi en cours pourrait supprimer ce plafond de versement ainsi que la distinction entre PEA, PEA-PME et PEA Jeunes, qui coexistent actuellement.
Une fiscalité avantageuse incitant à la détention longue
Le principal avantage fiscal du PEA réside dans l’exonération d’impôt sur les plus-values et dividendes après 5 ans de detention : seuls les prélèvements sociaux restent dus, ce qui rend cette enveloppe particulièrement intéressante pour investir à moyen et long terme.
Cette fiscalité incitative encourage à « démarrer le compteur » au plus tôt, même avec une petite somme, pour bénéficier de cet avantage dans les meilleures conditions.
Le PEA offre aussi une grande souplesse de gestion. Il est transférable à tout moment d’un établissement à un autre sans perdre son antériorité fiscale, pour bénéficier des meilleures offres du marché.
Diversité des supports éligibles : une palette d’opportunités
Contrairement à une idée répandue, le PEA ne se limite pas à un investissement risqué et exclusivement centré sur les actions européennes. La diversité des supports financiers éligibles au PEA permet une allocation flexible et adaptée au profil de risque de chaque investisseur.
Réduire le risque avec des fonds monétaires et flexibles
Pour les profils prudents ou en phase de sécurisation, il existe des fonds monétaires éligibles au PEA, qui permettent de limiter la volatilité du portefeuille.
Par ailleurs, des fonds flexibles ou de performance absolue permettent de moduler le risque tout en visant une performance régulière, comme Carmignac Absolute Return Europe par exemple.
Des fonds de conviction en actions françaises et européennes
Pour une exposition aux actions européennes, la palette de fonds éligibles est très étendue et de nombreux fonds de gestion active se distinguent par leurs résultats, comme par exemple :
- Echiquier Positive Impact Europe (La Financière de l’Echiquier) : un fonds labellisé Investissement Socialement Responsible (ISR) à impact durable, avec une performance annualisée supérieure à 7 % sur 5 ans et sur 10 ans.
- DNCA Invest Archer Mid Cap Europe (DNCA Finance) : focalisé sur les petites et moyennes capitalisations européennes, ce fonds a généré une performance annualisée de près de 15 % sur 5 ans, illustrant l’importance d’une gestion active rigoureuse sur ce segment.
S’ouvrir à l’international
Une pratique moins connue rend accessible le potentiel de rendement des marchés internationaux, grâce à des fonds indiciels (ETF) à réplication synthétique, qui délivrent la performance d’indices étrangers tout en respectant les critères d’éligibilité du PEA. Ceci permet par exemple de capter le potentiel de l’indice américain S&P 500 ou de l’indice japonais Nikkei 225.
Ces ETF utilisent des contrats de « swap » pour échanger la performance d’un panier d’actions européennes contre celle d’actions étrangères, permettant ainsi une diversification géographique tout en restant dans le cadre de l’enveloppe du PEA.
Il est aussi possible d’investir dans des sociétés dont le siège social est en Europe, mais qui ont une activité internationale significative (comme par exemple Accenture, société américaine cotée en Europe) offrant une diversification sectorielle et géographique.
Le PEA, un placement toujours à fort potentiel
Le PEA (créé en 1992 on le rappelle) reste en 2025 une enveloppe particulièrement adaptée pour les épargnants souhaitant investir en actions françaises et européennes, avec une fiscalité attractive et une grande souplesse de gestion. La diversité des supports éligibles permet également d’adapter le niveau de risque et la diversification géographique selon son profil, son horizon d’investissement et ses objectifs.
Ouvrir un PEA aujourd’hui reste donc pleinement pertinent, pour commencer à bénéficier de ses avantages fiscaux et construire une stratégie d’investissement adaptée, en s’appuyant sur une sélection rigoureuse de supports éligibles et l’accompagnement sur-mesure d’un conseiller en investissements financiers.
